[La Ria d'Etel et ses nudibranches]
Biodiversité en estuaire
BIODIVERSITÉ
Yann QUERREC
5/8/20254 min read
Estuaire, aber, fjord, ria... On parle de vallée fluviale envahie par la mer. Entre Lorient et Carnac, terre des mystérieux alignements de mégalithes non loin de la presqu'ile de Quiberon, se trouve la rivière ou ria d'Etel. Son embouchure se trouve entre Plouhinec et Etel, elle pénètre dans les terres de 35km environ. La partie qui nous intéresse aujourd'hui va de "la barre" au Pont Lorois, c'est grosso modo la partie praticable en plongée bouteille. Attention, ce genre de plongée nécessite une grande rigueur et doit absolument être minutieusement planifiée en fonction de la météo, des coefficients et des horaires de marée.
L'objectif de cet article n'est pas d'expliquer comment on plonge en ria mais uniquement de présenter une infime partie de la biodiversité que l'on peut y trouver, notamment en terme d'espèces de nudibranches.
La Ria d'Etel et ses nudibranches


Déjà, pour les voir, il faut savoir les trouver... Certains sont friands d'éponges, d'autres d'hydraires ou alors de bryozoaires. Certes, encore faut il savoir de quoi on parle mais ces jolis petits animaux le méritent bien. Non? La chaine trophique* (*alimentaire) et les interactions qui en découlent sont des sujets passionnants. Le principe ? L'animal que l'on recherche vie dans un biotope** bien précis (**habitat). On ne trouvera pas de poisson plats sur les parois d'un tombant ni de maquereaux près de sable...
Une fois dans le bon biotope, pour trouver le prédateur, on recherche ce qu'il mange. Donc, en clair, pour trouver nos nudibranches, il faut chercher dans les hydraires ou autres bryozoaires...
























Y. QUERREC le 08/05/2025
D'un point de vue photographique, tous ces animaux sont relativement petits, de quelques centimètres à quelques millimètres... Il faut une certaine habitude, non seulement pour les trouver mais aussi pour les approcher et les prendre en photo sous leur meilleur jour et tout ça sans abimer quoique ce soit autour bien évidemment.
Il faut pouvoir les approcher au plus près, pour remplir le cadre. Le sujet doit être de suite identifiable mais pas trop...! Ce n'est pas un concours à celui qui aura le plus fort grossissement. La distance minimum de mise au point de votre appareil ou de votre objectif ainsi que sa maitrise sont des impératifs. Le sujet doit être présent de manière harmonieuse et si possible avec un aperçu de son biotope. Si on met en évidence une scène de vie ou une interaction avec une ou d'autres espèces, c'est encore mieux.
Attention, s'approcher réduit la profondeur de champs. Ouvrir ou zoomer la réduit également. La zone de netteté doit être précise et à un endroit propice à la bonne lecture de l'image.
Pour une approche animalière ou naturaliste, la netteté au niveau de la tête voire des yeux s'il y en a, c'est mieux. On privilégiera des rhinophores* nets (*ce qui peut être pris pour des oreilles...) ainsi que les tentacules buccaux. Pour une approche plus artistique, c'est le choix du photographe. Snoot, effet filé, multi exposition, etc... Libre cours à votre créativité, pour le bonheur de tous les amoureux de la nature et d'art photographique que nous sommes... ;-)
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